Les plus beaux monuments dans le quartier du Sentier à Paris
Le quartier du Sentier, en pleine transformation, associe des monuments emblématiques à une vie urbaine foisonnante, avec ses bars fréquentés, ses enseignes connues et ses rues pavées où se nichent brasseries, bars à vin, start-up innovantes et commerces de tissus. Le Grand Rex, monument Art déco majeur, accueille avant-premières et concerts, tout en abritant un musée interactif consacré au cinéma et un club souterrain, le Rex Club, célèbre pour ses DJ internationaux. Des hôtels à la mode s’intègrent harmonieusement dans ce quartier animé, entre patrimoine architectural et créativité contemporaine.
Place des Victoires
La place des Victoires, située au centre de Paris, fut conçue à la gloire de Louis XIV dès son origine. C’est le marquis de la Feuillade qui en initia la création afin d’y faire ériger une statue triomphale du roi. Le souverain, flatté par l’hommage, approuva l’ensemble, mais le marquis finit ruiné par ce projet fastueux. Troisième des places royales parisiennes après la place Dauphine et la place des Vosges, elle précède la construction de la place Vendôme et de la place de la Concorde, se distinguant par son architecture novatrice et sa mise en scène royale immédiate.
D’un diamètre d’environ 80 mètres, la place adopte une forme circulaire marquée par une ordonnance architecturale imposante. Contrairement aux deux premières places royales, elle fut bâtie autour de la statue dès l’origine et présente une harmonie classique, avec des façades à pilastres ioniques, bien plus raffinées que les constructions précédentes. Les maisons environnantes témoignent d’un style noble, rigoureux et organisé, rompant avec le style plus bourgeois des places antérieures.
Aujourd’hui, la place s’étend à cheval entre les 1er et 2e arrondissements de Paris et reste un point stratégique de la ville. Desservie par plusieurs axes majeurs, elle relie notamment les rues Étienne-Marcel, d’Aboukir et Croix-des-Petits-Champs. Ancien lieu d’exaltation monarchique, elle accueille désormais les enseignes de mode les plus en vue, prolongeant son rôle symbolique dans un Paris où patrimoine et création contemporaine se rencontrent.
Eglise St-Eustache
L’église Saint-Eustache, située dans le quartier historique des Halles, est l’un des monuments les plus visités de Paris. Grâce à ses dimensions imposantes, à son grand orgue majestueux et à la diversité de ses œuvres artistiques, elle se distingue parmi les principales églises de la capitale. Reconnue pour sa programmation musicale de qualité, elle accueille des orchestres, des chœurs et des festivals tout au long de l’année. Église catholique paroissiale, elle se trouve au 146, rue Rambuteau, dans le 1er arrondissement, en plein cœur du quartier des Halles. C’est la troisième plus grande église de Paris, après Notre-Dame et Saint-Sulpice.
En été, l’église attire de nombreux visiteurs, notamment grâce à sa localisation centrale, à proximité du Forum des Halles. Bien que son extérieur soit assez simple, son intérieur surprend souvent par sa grandeur. L’architecte Viollet-le-Duc, au XIXe siècle, qualifiait l’édifice de mélange d’éléments empruntés à divers styles. À l’origine, il y avait une petite chapelle du XIIIe siècle dédiée à Sainte-Agnès, qui devint ensuite Saint-Eustache. Jugée trop petite, elle fut remplacée au XVIe siècle par un bâtiment de cent mètres de long, dans le style gothique flamboyant, inspiré de Notre-Dame. La première pierre fut posée en 1532, mais l’achèvement de la construction ne se fit qu’en 1640, en raison de difficultés financières, de la nature du sol et des guerres de Religion.
En 1754, Jean Hardouin-Mansart de Jouy proposa une façade nouvelle, qui ne fut jamais terminée. Pendant la Révolution, l’église fut dégradée et transformée en temple de l’Agriculture, avant d’être rendue au culte en 1803. Un incendie en 1844 provoqua une restauration menée par Victor Baltard. L’orgue de tribune, réalisé par Ducroquet, date de 1854. L’église abrite également de nombreuses fresques du XIXe siècle ainsi que plusieurs œuvres majeures, dont la célèbre Vierge à l’Enfant de Pigalle, l’une des statues les plus admirées de Paris.
Petite Place du Caire
La Place du Caire, située dans le 2e arrondissement de Paris, est un espace historique inspiré de la capitale égyptienne. Ce petit lieu, d’environ 25 mètres de côté et de forme triangulaire, est surtout connu pour sa façade décorée de motifs égyptiens, rappelant l’engouement pour l’Égypte au début du XIXe siècle. Le Passage du Caire, qui y débouche, est orné de bas-reliefs et de hiéroglyphes représentant l’Égypte antique, un hommage à l’expédition napoléonienne de 1798. Les rues avoisinantes, comme la rue du Caire et la rue d’Aboukir, portent des noms inspirés de l’Égypte, reflétant la fascination pour ce pays en cette période.
Créée en 1799, la Place du Caire résulte de la destruction du couvent des Filles-Dieu et du réaménagement de l’espace urbain à l’époque de l’expédition militaire de Napoléon en Égypte. Ce projet de réorganisation a eu lieu pendant la montée de l’intérêt pour l’Égypte, alimentée par les victoires militaires et les découvertes archéologiques. La rue des Filles-Dieu, rebaptisée rue d’Alexandrie, ainsi que d’autres rues environnantes, symbolisent cet engouement. Le Passage du Caire, l’un des premiers passages couverts de Paris, a d’abord accueilli des imprimeurs avant de devenir un centre pour les fabricants de mannequins, puis des grossistes en mode. Ce passage conserve aujourd’hui son caractère unique et témoigne de l’influence égyptienne sur la ville.
L’expédition de Napoléon en Égypte, lancée en 1798, visait à affaiblir l’empire britannique et à renforcer l’influence française dans la région. Après avoir pris Alexandrie, les troupes françaises se sont dirigées vers Le Caire, où elles ont remporté la célèbre bataille des Pyramides. Bien que la flotte française ait été détruite par la Royal Navy, cette campagne a eu un impact durable sur les relations entre la France et l’Égypte. L’intérêt pour l’Égypte, renforcé par les découvertes scientifiques, s’est manifesté dans le quartier autour de la Place du Caire, qui reste un symbole de cette période de fascination orientale à Paris.
Tour Jean Sans Peur
La tour Jean-sans-Peur, édifiée au XVᵉ siècle par le duc Jean Iᵉʳ de Bourgogne, surnommé « Jean sans Peur », est le dernier vestige du palais des ducs de Bourgogne à Paris. Elle se situe au 20, rue Étienne-Marcel, dans le 2ᵉ arrondissement. Ce monument se distingue notamment par son escalier orné d’une voûte végétale, un chef-d’œuvre de sculpture médiévale. Réalisée en calcaire pur, cette voûte provient de l’atelier flamand de Claus de Werve. La décoration, avec le chêne, le houblon et l’aubépine, symbolise des éléments associés à la famille bourguignonne, comme des distinctions ou des liens familiaux.
Accessible sur cinq niveaux, la tour conserve des pièces telles que la chambre de l’écuyer et celle de Jean sans Peur, des espaces utilisés pour des réunions privées. Ces pièces, lumineuses, sont équipées de latrines à fosse, les plus anciennes de Paris, dotées d’un système d’aération impressionnant pour l’époque. Depuis 2003, des reconstitutions de mobilier et de décoration ont été réalisées pour restituer l’apparence originelle de ces espaces, permettant aux visiteurs de découvrir la vie quotidienne d’un palais ducal médiéval.
Devenue un musée, la tour Jean-sans-Peur permet de plonger dans l’histoire, l’architecture et les fonctions de ce monument médiéval. À travers ses expositions permanentes, elle illustre la vie au XVe siècle et l’importance de la dynastie bourguignonne. Anciennement dominant le paysage parisien, aux côtés du Louvre et de Notre-Dame, la tour conserve sa façade modeste, mais reste un témoin intact de l’architecture civile médiévale, reflétant l’héritage prestigieux de la famille de Bourgogne.
Notre Dame des Victoires
Au centre du 2ᵉ arrondissement de Paris se trouve la basilique Notre-Dame-des-Victoires, un sanctuaire catholique chargé de piété et de mémoire. Sa construction débute en 1629 à l’initiative des Augustins déchaussés, également appelés les Petits Pères, et s’achève en 1740. Seul vestige du couvent aujourd’hui disparu, cette église baroque offre un havre de paix au cœur de l’agitation parisienne. Depuis sa fondation, elle attire des fidèles venus confier leur vie et leurs souffrances à la Vierge Marie, dans un lieu imprégné de recueillement.
Dès l’origine, elle est consacrée à Marie sous le nom de Notre-Dame des Victoires, en réponse à une promesse faite par Louis XIII. Ce nom s’est enrichi d’un second titre, celui de « refuge des malades et des pêcheurs », à la suite de révélations reçues par le frère Fiacre. Le 23 février 1927, l’église est élevée au rang de basilique mineure, une distinction rare qui souligne son importance religieuse dans la capitale. L’édifice reste un repère essentiel pour la dévotion mariale parisienne, et un témoin de foi toujours vivant.
Protégée depuis le 12 mai 1972 au titre des monuments historiques, Notre-Dame-des-Victoires conserve son rôle central dans la vie spirituelle de nombreux croyants. Chaque année, des pèlerins viennent y déposer leurs intentions, priant pour la guérison ou le pardon. Ce lieu de prière, de silence et d’espérance perpétue une tradition séculaire d’accueil et d’intercession, incarnant la présence discrète mais constante de la Vierge dans la vie quotidienne de ceux qui franchissent son seuil.
Galerie Vivienne
Située dans le 2ᵉ arrondissement de Paris, la Galerie Vivienne, classée monument historique depuis 1974, offre un moment d’élégance intemporelle à ses visiteurs. Construite en 1823 par l’architecte François Jean Delannoy, elle est ouverte en 1826 et porte le nom de la rue qu’elle longe. Avec ses 176 mètres de long, elle séduit par son architecture néo-classique inspirée de Pompéi, sa verrière lumineuse, sa coupole majestueuse et ses mosaïques colorées au sol, en faisant l’une des galeries couvertes les plus emblématiques de Paris.
Autrefois connue sous le nom de Galerie Marchoux, elle est désormais un lieu où se mêlent patrimoine et modernité. Des boutiques de prêt-à-porter haut de gamme, des salons de thé, une cave à vins, une librairie ancienne et des restaurants renommés y proposent une expérience unique. Chaque année, plus de six millions de visiteurs viennent admirer son atmosphère raffinée et son architecture d’exception.
La Galerie Vivienne est également un lieu culturel vivant, régulièrement choisi pour des tournages de films, des défilés ou des expositions. Au fil des ans, elle a su garder le charme et la splendeur de ses origines, tout en s’adaptant aux exigences actuelles. Flâner dans cette galerie, c’est vivre un moment suspendu où histoire, art et luxe s’unissent dans un cadre préservé.
Le Palais Brongniart
Le Palais Brongniart, anciennement appelé Palais de la Bourse, est un bâtiment emblématique de style néoclassique, conçu à l’initiative de Napoléon Ier pour héberger la Bourse de Paris. Sa construction débute en 1808 sous la direction de l’architecte Alexandre-Théodore Brongniart et se termine en 1826. Classé monument historique depuis 1987, il reste un exemple représentatif de l’architecture du XIXe siècle et témoigne de l’importance économique de la France à l’époque.
Situé place de la Bourse dans le 2e arrondissement de Paris, ce monument a été le centre de la finance française pendant près de deux siècles. Sa structure imposante et ses éléments architecturaux raffinés symbolisent la puissance économique de la ville. Le Palais Brongniart est aujourd’hui une icône du patrimoine parisien et un vestige des grandes heures boursières de la capitale.
Actuellement, le Palais Brongniart est un lieu dédié à des événements professionnels, culturels et privés. Avec une surface d’exposition de 4000 m², il attire chaque année de nombreux visiteurs, mêlant histoire et modernité pour offrir une expérience enrichissante, que ce soit pour des salons, des conférences ou des événements spéciaux.
